Rouler à Java, pas une partie de plaisir

Rouler à Java, pas une partie de plaisir

4 cyclistes perdus au milieu de l’empire des scooters.

L’une de nos premières grandes étapes asiatiques fut la traversée de l’île de Java jusqu’à Surabaya. 

Ce fut l’occasion de découvrir ce que sera notre quotidien en Asie. Et le moins que l’on puisse dire est que cela ne ressemble en rien à ce que nous avons connu auparavant. 

Habitués aux grands espaces déserts Néo-Zélandais et Australiens, ce fut un choc pour nous de nous retrouver embarqués sur des routes envahies par les scooters. 

Plus possible alors de papillonner, la plus grande concentration est nécessaire afin de s’insérer au milieu de cette chorégraphie de métal et de poussières.

Les bords de routes n’ont également plus rien à voir à ce que nous avons connus. Ici, on vit le long de la route. Et sur la route.

Restaurants de rue, échoppes et stands divers et variés, le moins que l’on puisse dire est que notre regard trouve toujours de quoi s’occuper. 

Java est en effet bouillante de vie. Et nous n’y croisons pas d’Occidentaux. En tenue de cyclistes aux couleurs de la France, on détonne et les locaux réagissent beaucoup en nous voyant.

“Hello Mister” deviennent les mots que l’on entend le plus. En effet, les Javanais ont tendance à appeler les Occidentaux “Mister” et Pétronille y a également droit. 

Klaxons, saluts de la main et sourires deviennent notre quotidien sur les routes indonésiennes. 

Mais au-delà de la bonne humeur des Javanais, nous notons d’autres points moins positifs. 

Java est une île très peuplée : 150 millions d’habitants environ. Et qui dit autant d’habitants dit pollution importante.

Jusqu’à Surabaya, nous n’avons pas vu une seule plage qui n’était pas recouverte de déchets.

Les déchets sont partout. Tout le temps. En cause, une consommation plastique effrénée et des services de récupération et de traitements des déchets peu actifs.

Résultat, les populations vivent en contact direct avec cette pollution. En permanence. Comment vivre paisiblement, se développer,  élever tes enfants, entretenir un foyer et penser a l’avenir quand ton environnement de vie est à ce point pollué ?

Voilà les questions qui nous trottent dans la tête à mesure que nous nous rapprochons de notre objectif. Et même si les kilomètres défilent plutôt facilement du fait d’un dénivelé favorable, il n’en est pas pourtant pas moins difficile de parcourir les routes.