Accepter le confort quand il se présente n’est pas chose si aisée.
Après des semaines en tente et en auberge à pédaler dans les montagnes Néo-Zélandaises, l’arrivée en Australie fut pour la moins déconcertante.
Grâce à la super application Warmshowers, ce CouchSurfing des cyclistes, nous voilà propriétaires pour presque une semaine d’une maison à Sydney. La solidarité entre cyclistes est très forte, et il nous apparaît avec stupeur que des gens sont prêts à nous laisser leur logement sans même nous connaître. Cette gentillesse teintée de confiance nous donne à réfléchir sur notre propre rapport à la générosité.
Cette dernière semaine de 2022 s’annonce chargée pour nous. Toutefois, nos missions sont d’un tout autre registre sur les semaines précédentes : Anniversaire de César, réparation des vélos et jour de l’an.
La période des fêtes en Australie a lieu en plein cœur de leur été. Période de festival et d’escapades, Sydney se retrouve emplie de touristes et vidée de ses locaux. Difficile alors d’approcher écoles, universités, ambassades ou alliance. Malgré toutes nos tentatives, nous ne trouvons personne pour nous recevoir à cette période : “Nous sommes partis pour retrouver notre famille, nous revenons mi-janvier, serez-vous encore là ?” ; “L’Alliance est fermée pendant les fêtes, désolée” ; “L’école a terminé le trimestre, on ne pourra pas se voir avant le 12 janvier”.
Résignés, nous décidons que cette période de fêtes sera une période de repos forcé.
Nous fêtons alors l’anniversaire de Cesar, visitons la ville et travaillons le fond du projet. La période fut très prolifique et de nombreux concepts ont émergé : minute de l’eau, interview de l’eau et réorganisation interne. Se poser permet de faire mûrir nos envies et aboutir à des actions concrètes.
Mais rien n’y fait, stationner nous fait trépigner. Et un lit confortable ne semble pas nous reposer autant que notre matelas à la fin d’une journée de vélo.
Fini Sydney, fini la ville et ses lumières.
À nous le bush, sa jungle et ses mangroves.